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Karma: les arts dans la rue: Morlaix 97 |
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![]() Un FAR très brillant Il était minuit largement dépassé lorsque les « Diaouled ar Menez » ont posé, mercredi soir ou jeudi matin, leurs bombardes, accordéon et guitares. Les musiciens de la montagne mettaient un point final à une première soirée réussie en cet été 1997. Pas évident de reprendre le « bébé », de relancer la machine et d'investir un centre interdit à toute circulation. Claude Morizur et Michèle Bosseur ont gagné la première partie de leur nouveau pari. Certes tout ne fut pas parfait et la rue n'est jamais facile à gérer. La division de l'espace-ville et la présence de plusieurs spectacles au même moment en divers lieux rendent difficiles les comptages de public, d'autant qu'il n'existe aucune billeterie et que les spectacles sont entièrement gratuits. La seule certitude en matière de public se trouvait sur la place des halles, devenue place à boire et à danser. Elle était noire de monde et les pourtours étaient également très fournis. 3.000, 4.000, 5.000 personnes mercredi soir au centre de Morlaix du côté de la place des halles ? Moins ou plus ? Nul ne peut répondre à la question. Mais la réussite d'une fête ne se résume pas seulement à une question de chiffres. Le succès d'un festival de rue, c'est d'abord une ambiance et une convivialité, deux paramètres qui ne se calculent pas avec un mètre ou une balance mais avec le coeur et, parfois même, avec les "tripes".
Mercredi soir, devant une place des Halles comble, les six jeunes musiciens de Karma ont ouvert la danse et enflammé la foule, lancée dans de folles gavottes, ou des plinn endiablés. Sous les encouragements de la foule dense, le groupe prometteur a lancé le bal avec fougue et enthousiasme, au son d'une musique traditionnelle, à la fois spontanée et novatrice. Beau passage de témoin entre ces jeunes talents, récents lauréats du « kan ar bobl », et leurs prestigieux parrains Diaouled Ar Ménez. Ouest-France Morlaix |